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LE TRANSSIBERIEN

Moscou-Vladivostok : de l'Europe à l'Asie en Transsibérien

Avec plus de 9 200 km parcourus entre Moscou et Vladivostok et sept fuseaux horaires traversés, le Transsibérien est le chemin de fer le plus long du monde. Et assurément l'un des plus fameux. Un train de légende, vieux de près d'un siècle, et, qui, bien heureusement, ne s'est toujours pas travesti en train de luxe. Dans un pays où les vestiges de l'ancienne Russie vieillissent plutôt mal, le Transsibérien a au contraire conservé son caractère authentique. Au fur et à mesure qu'il progresse vers l'Est, il se remplit des paysans ouzbeks ou kazakhs, nomades mongols, commerçants chinois et quelques soldats russes. Tout ce petit monde finit par fraterniser autour d'un verre de vodka et d'une partie de jeu d'échecs, alors que dehors, se succèdent les différents tableaux de la mystérieuse Sibérie : les monts Oural, la Taïga et ses immenses conifères, le lac Baïkal (que le train longe sur 200 km), le fleuve Amour, les steppes sans fin d'Asie centrale, etc.
L'idée de construire cette voie transcontinentale avait germé au milieu du XIXe siècle. C`était une époque où les tsars voulaient engager leur pays dans la conquête de l'Est. Alexandre III y voyait un bon moyen de contrôler des régions stratégiques sur lesquelles avaient visé le Japon et la Chine, comme la Mandchourie. Un tel train permettait d'acheminer troupes, armes, vivres et matériel d'un bout à l'autre du pays, et de consolider ainsi sa frontiere maritime en Asie. Les travaux ont finalement débuté en 1891. Mais la guerre russo-japonaise entre 1904 et 1905 a d`abord obligé à modifier, et puis à raccourcir le tracé qui a été initialement prévu entre Saint-Pétersbourg et Vladivostok. Ce n'est qu'en 1916 (soit un an seulement avant la révolution bolchevique) que le projet d'une Russie unifiée par le rail est enfin réalisé. La ligne envoie troupes et marchandises à travers le pays et en plus joue un rôle important dans le développement rural et industriel de la Sibérie. Le Transsibérien a permis en effet à des millions de paysans d'immigrer vers l'Est. Il a permis aussi aux nomades d'Asie centrale de se sédentariser dans les villes-stations qui sont éparpillées le long de la voie ferrée. Les Russes en sont très fiers. C'est, après tout, l'une des plus grandes réalisations de l'histoire du pays.
Voyager à bord du Transsibérien est une expérience unique. Il permet de traverser des contrées qui sont accessibles que par le train, et de goûter à bord à la légendaire camaraderie russe. L'ambiance rappellera au routard l'esprit qui règne dans les auberges de jeunesse. Le confort est loin d'égaler les luxueuses cabines de l'Orient-Express, mais l'intérieur des wagons est propre et bien chauffé en hiver. Il y a trois classes : la première avec des cabines à deux lits; la il faut compter a peu pres 600 € pour le trajet intégral de 6 jours jusqu'à Vladivostok. Apres il y a la seconde avec des cabines à quatre lits qui coute environ 300 € et la troisième avec des lits en dortoir qui coutent moins de 100 €. On vous conseille de ne pas aller jusqu'à Vladivostok, qui présente un intérêt limité. Après être passé par Irkoutsk et avoir longé le lac Baïkal, le Transsibérien permet une connexion à Ulan Ude avec deux autres trains : le premier est ker Transmongolien, qui relie Pékin via les steppes de Mongolie et le désert de Gobi, et le deuxieme est le Transmandchourien qui se rend à Pékin par la Mandchourie. Les infos sur les tarifs et les horaires se trouvent sur l`internet ou vous trouverez de différentes formules, en été comme en hiver. Bon voyage!